Comment limiter le coût du déficit de santé publique ?
Si on disposait d’un dossier médical personnalisé, on pourrait suivre les patients dans leur parcours de soins et le rendre plus efficient pour éviter les erreurs : quand on passe à l’hôpital, le médecin revoit les prescriptions médicamenteuses, il risque donc d’y avoir des doublons dans les analyses effectuées. Des gains d’efficacité sont à réaliser dans ce domaine. C’est lié à l’accès aux données et aux éléments qui vont être remboursés par la Sécurité sociale et les complémentaires.
Que pensez-vous du remboursement de l’activité physique par la Sécurité sociale ?
C’est un bonus. On est dans ce qu’on appelle en économie les « incitations », il y a du pour et du contre. Certaines complémentaires remboursent l’abonnement dans tel ou tel gymnase. C’est assez vertueux. Si une personne pratique une activité sportive et qu’on peut prendre en charge une partie des frais qui y sont liés, cela peut être incitatif.
Quel constat faites-vous sur les mesures d’incitations financières auprès des médecins ?
Depuis 2011, on assiste à une sorte de paiement à la performance pour les médecins libéraux français, avec un certain nombre d’indicateurs qui doivent permettre de les inciter à de bonnes pratiques. On constate que les objectifs ont été davantage atteints, mais concernant la prévention, le constat est plus mitigé, notamment sur le dépistage du cancer du sein et la vaccination. Les médecins doivent être impliqués et directement associés aux prises de décision.
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