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Santé

Mesurer les impacts de l’hypoxie d’altitude

Depuis la mi-juillet, le lancement d’une chaire « Montagne, Altitude, Santé », à Grenoble, vise à étudier les effets du manque d’oxygène en altitude sur la santé des individus, à travers une série de projets.

Sous le patronage du laboratoire Hypoxie physiopathologie (HP2), spécialisé dans le manque d’apport en oxygène et relevant de l’université Grenoble-Alpes (UGA), de l’Inserm, du Centre hospitalier de l’UGA, ainsi que du physiologue Samuel Vergès, la chaire « Montagne, Altitude, Santé » a été mise en place afin de financer des projets universitaires pendant trois ans. Avec l’appui de la fondation UGA, des travaux sont menés afin de comprendre les effets de l’hypoxie d’altitude sur l’organisme et, plus particulièrement, sur l’activité physique en montagne, les mécanismes d’adaptation physio-logique ou d’inadaptation en altitude, et l’altitude comme moyen d’améliorer le capital santé.

Terrains de recherche variés
Le premier terrain d’observation a concerné l’Ultratour des quatre massifs (Ut4M), qui s’est tenu en août. S’agissant d’un ultratrail traversant les quatre massifs de la région grenobloise avec un point culminant de 2 414 m d’altitude, 80 volontaires ont été soumis à des examens complets dont les premiers résultats sont attendus fin novembre. En 2019, un autre projet concerne la venue de 10 scientifiques à La Rinconada, au Pérou, qui concentre 50 000 habitants vivant dans une situation d’altitude extrême. L’objectif est de comprendre les mécanismes d’adaptation de la population locale et les maladies spécifiques pouvant être développées.

Un intérêt pour les maladies respiratoires
Dans l’étude des maladies respiratoires, outre l’hypoxie d’altitude, l’hypoxie pathologique est observée dans le cas d’insuffisances respiratoires. Les données recueillies grâce à ces projets pourraient, à terme, bénéficier aux patients souffrant de maladies neuromusculaires ou cardiorespiratoires.

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