Le 18 septembre, le président de la République et la ministre des Solidarités et de la Santé ont présenté le projet « Ma Santé 2022 » qui a pour but de réformer le système de santé français et de prioriser la prévention.
C’est autour de trois grands engagements : remettre le patient au cœur du dispositif, mieux répondre aux besoins de soins de proximité et repenser les métiers et la formation des professionnels de santé qu’ont été introduits le plan et les chantiers pour définir comment chacun sera soigné en 2022.
« Regagner du temps médical » pour faciliter l’accès aux soins et intégrer la prévention
L’un des axes de la réforme est de repenser le système de formation des soignants en supprimant par exemple le numerus clausus et en intégrant la prévention à tous les cursus. Dans ce cadre, un service sanitaire a été mis en place à la rentrée 2018 afin que les étudiants mènent des actions de prévention autour de la santé. « Ma Santé 2022 » va également financer 400 médecins généralistes salariés pour les installer dans les déserts médicaux. Enfin, pour libérer entre 25 et 30 % de temps médical supplémentaire, 4 000 postes d’assistants médicaux seront créés d’ici à 2022 pour seconder les médecins et leur permettre de s’engager plus fortement dans des démarches de prévention.
Des « collectifs de professionnels » de santé au service des patients
« Ma Santé 2022 » cherche également à modifier l’organisation du système de santé en générant, d’ici à 2022, 1 000 Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) et à qualifier jusqu’à 600 établissements entre 2020 et 2022 avec le label « Hôpitaux de proximité ». Dans le premier cas, l’objectif est de mettre fin à l’exercice isolé de la médecine avec ces communautés et de répondre aux besoins de soins de proximité, ainsi que favoriser la réalisation d’actions de prévention. Une stratégie nationale pour les déployer sera arrêtée fin 2018 et une négociation conventionnelle avec les professionnels sera engagée dès 2019. Dans le second cas, le but est de repenser l’offre hospitalière. Ainsi, les hôpitaux labellisés devront assurer des missions en médecine polyvalente, les soins aux personnes âgées, les soins de suite et de réadaptation, les consultations de spécialités, les consultations non programmées, et disposer d’un plateau technique de biologie et d’imagerie, d’équipes mobiles et d’équipements en télémédecine.
La qualité au cœur du système de santé
« Ma Santé 2022 » met au centre de sa stratégie la qualité et la pertinence des soins. Ainsi, des parcours de soins avec des actions de prévention seront instaurés pour un certain nombre de ma-ladies afin que les patients n’aient pas à faire le lien entre les différents professionnels de santé. Enfin, un change-ment dans la rémunération des hôpitaux, avec une limitation progressive de la part de financement à l’activité (T2A) et à l’acte, pour passer à des facturations forfaitaires. Celles-ci se feront pour la prise en charge du diabète et de l’insuffisance rénale à l’hôpital, dès 2019, et seront étendues à d’autres pathologies à partir de 2020.
A retenir
« Ma Santé 2022 » a été lancée pour renforcer la prise en compte de la qualité des soins, de la prévention et de la coopération entre professionnels de santé.