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Santé

Arthrite et arthrose : nouvelles recommandations de l’EULAR

L’EULAR (Ligue européenne contre le rhumatisme) a publié le 28 mars dernier ses nouvelles recommandations pour les professionnels de santé en matière de prise en charge de la douleur pour les patients souffrant d’arthrite inflammatoire et d’arthrose.
Afin d’établir cette liste, un groupe de travail pluridisciplinaire a été formé. Il était constitué de 18 membres issus de 12 pays (Europe et États-Unis), dont Carine Savel, du département de rhumatologie du CHU de Clermont-Ferrand (63). Étaient regroupés des représentants d’associations de patients, des infirmières, des kinésithérapeutes, des psychologues, des rhumatologues, un généraliste, un ergothérapeute, un épidémiologiste clinique et un chargé de recherche.
L’équipe a mené une revue systématique de la littérature. Sur plus de 2 900 études identifiées, 186 articles ont été finalement analysés. L’objectif était d’évaluer l’efficacité de différents traitements pour lutter contre les douleurs, symptômes prédominants pour la majorité des personnes. Les résultats visent des professionnels de santé traitant les cas de polyarthrite rhumatoïde, de spondylarthrite ankylosante et d’arthrite psoriasique.
L’étude de la littérature a permis de dégager un certain nombre de recommandations :

  • Éducation thérapeutique et autogestion. Les études examinées ont montré que ces programmes avaient des effets positifs en général. Pour les cas de spondylarthrite ankylosante et d’arthrose de la main ou du poignet, ils n’auraient pas d’effets particuliers.
  • Activité physique et sportive. Cette option, la plus abordée par la littérature, présente des effets positifs ou nuls sur la douleur pour tous les types de pathologies.
  • Orthèses. Des résultats positifs ont été enregistrés pour l’utilisation de chaussures orthopédiques, d’attelles ou encore de bandages élastiques. L’EULAR précise cependant qu’il n’existe pas suffisamment de preuves pour valider un matériel en particulier.
  • Accompagnement psychologique et social. Des thérapies cognitivo-comportementales, de rétroaction biologique ou des techniques de relaxation peuvent être préconisées.
  • Gestion du poids. Un accompagnement dans le contrôle du poids s’avère positif, particulièrement dans les cas de polyarthrite rhumatoïde, de gonarthrose et de spondylarthrite ankylosante.
  • Troubles du sommeil. Sont mises en avant des techniques comme les thérapies cognitivo-comportementales.
  • Traitements pharmacologiques. L’efficacité de ces traitements ne faisait pas partie de l’étude. Cependant, elle a été mise en lumière par des recherches qui recommandent le recours au paracétamol, puis l’utilisation d’agents topiques ou d’injections intra-articulaires.
  • Prise en charge pluridisciplinaire. L’action de l’acupuncture a été mise en avant, de même que celle de la balnéothérapie et des massages.

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