La ministre des Solidarités et de la Santé a présenté le 30 mai dernier sa feuille de route pour les personnes âgées. Elle rappelle que la part des plus de 65 ans est amenée à croître dans la population française. Le ministère souligne le « besoin de bâtir une politique publique de prise en charge des personnes âgées ».
Dans ce cadre, diverses pistes d’actions ont été envisagées :
- Priorité à la prévention. Séniors et aidants doivent bénéficier d’offres de prévention à proximité. Parallèlement, des actions seront mises en place en EHPAD sur l’activité physique ou encore la prévention des chutes. Enfin, la filière de la « Silver économie » bénéficiera d’un soutien accru.
- Parcours de santé des personnes âgées. L’hospitalisation à domicile sera développée. Les sorties d’hospitalisation se verront facilitées : les personnes pourront être hébergées temporairement en EHPAD, au même tarif. De plus, 16 millions d’euros seront alloués d’ici à 2022 au renforcement des équipes de gériatrie et 40 millions d’euros à l’accès à la télémédecine.
- Maintien à domicile. Une forme d’habitat « inclusif » prévoira un accompagnement quasi permanent dans un ensemble de logements. L’habitat intergénérationnel sera lui aussi mis en avant. Le modèle de financement des services d’aides à domicile sera amené à évoluer et un plan de soutien aux aidants mis en place.
- Qualité des soins et accompagnements. Les EHPAD en difficulté seront épaulés. 360 millions d’euros sont débloqués pour recruter des nouveaux personnels soignants, 36 millions pour généraliser l’astreinte infirmière mutualisée et 40 millions pour la rémunération des généralistes. Dès 2019, 100 millions seront prévus chaque année pour soutenir les rénovations.
- Renforcement de la confiance des personnes âgées et de leur famille. Une nouvelle stratégie de prévention et de lutte contre la maltraitance doit être instaurée, de même que des enquêtes de satisfaction et une information plus importante.
- Soutien aux professionnels. Des clusters médicosociaux seront mis en place pour conduire des réflexions sur la qualité de vie au travail. La formation des aides-soignants évoluera pour mieux prendre en compte la douleur ou encore les maladies neurodégénératives.
- Défi de la perte d’autonomie. Une concertation de l’ensemble des acteurs et des citoyens sera engagée pour définir, par exemple, « le socle des soins et services […] que la collectivité doit nécessairement assurer ».