Une étude menée par des chercheurs du Trinity College de Dublin (Irlande) explique pour la première fois le lien neurophysiologique qui existe entre la méditation axée sur le souffle et l’attention. Elle a paru fin avril dans la revue Psychophysiologie.
Le document révèle que la respiration, un élément essentiel des pratiques de méditation et de pleine conscience, joue un rôle actif sur les niveaux de noradrénaline, une variété d’hormone servant de messager, permettant le passage de l’influx nerveux d’une cellule nerveuse vers une autre cellule nerveuse ou vers d’autres cellules de l’organisme. Ont été mesurés la respiration, le temps de réaction et l’activité cérébrale dans une zone du tronc cérébral appelée locus cœruleus, où la noradrénaline est fabriquée. Selon Michael Melnychuk, auteur principal de l’étude : « lorsque nous sommes stressés, nous produisons trop de noradrénaline et nous ne pouvons pas nous concentrer. Lorsque nous nous sentons léthargiques, nous en produisons trop peu, nous ne pouvons pas non plus nous concentrer. Il y a une marge précise de production de noradrénaline dans laquelle nos émotions, notre pensée et notre mémoire sont beaucoup plus clairs. »
Ainsi, les résultats montrent qu’en phase d’inspiration, l’activité du locus cœruleus augmente légèrement et qu’en phase d’expiration elle diminue. « Cela signifie simplement que notre attention est influencée par notre respiration et qu’elle monte et descend avec le cycle de la respiration. Il est possible qu’en se concentrant sur votre respiration et en la régulant vous puissiez optimiser votre niveau d’attention », précise-t-il.
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