Alors que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que près d’un quart de la population mondiale pourrait être obèse en 2045 si la situation continue d’évoluer au même rythme qu’aujourd’hui, une nouvelle étude américaine met en lumière la connaissance limitée qu’ont les professionnels de santé en matière de traitements non chirurgicaux de l’obésité.
L’enquête, menée par une équipe de l’université Georges-Washington de Washington DC et parue dans la revue Obesity, a intégré un échantillon représentatif de 1 500 internes, médecins généralistes, gynécologues, obstétriciens et infirmières qui ont rempli, en 2016, un sondage en ligne. Il apparaît que ces derniers manquent, pour la plupart, de connaissances et de compréhension sur les traitements recommandés. Parmi les résultats, seuls 16 % des sondés ont cité la mise en place de modules de conseil à hauteur de 2 fois/mois, conformément aux directives des instances publiques de santé américaines. De même, seulement 15 % d’entre eux ont identifié un IMC ≥ 27 avec une condition de comorbidité associée comme indication appropriée pour prescrire une pharmacothérapie pour les patients.
Les auteurs de l’étude plaident pour une meilleure éducation des professionnels à la prise en charge de l’obésité dans le cadre de la formation initiale et de la formation continue, ainsi que pour l’acquisition de compétences en gestion des soins, en communication et en conseil auprès des patients obèses.