Par le biais d’une note publiée le 20 mars dernier, le ministère des Solidarités et de la Santé a mis en avant les différences entre la médecine conventionnelle et les PSNC (pratiques de soins non conventionnelles), comme l’ostéopathie, l’hypnose ou l’auriculothérapie. Il rappelle ainsi que l’enseignement de ces pratiques n’offre pas accès à des diplômes nationaux. Le document précise également qu’elles « ne s’appuient pas sur des études scientifiques ou cliniques montrant leurs modalités d’action, leurs effets, leur efficacité ou encore leur non dangerosité ». Allant plus loin, le ministère ajoute que, dans le cas de maladies graves, « elles peuvent annihiler les chances d’amélioration ou de guérison des personnes malades ».
Une tribune est par ailleurs parue dans Le Figaro le 18 mars 2018 contre l’utilisation des médecines alternatives, comme l’homéopathie. Signée par 124 professionnels de santé, elle « demande l’exclusion de ces disciplines ésotériques du champ médical ». Ils dénoncent des pratiques « basées sur des croyances promettant une guérison miraculeuse et sans risques », précisant qu’elles encouragent une « défiance » envers la médecine conventionnelle et « retardent les diagnostics ».
Parallèlement, le Conseil consultatif des académies scientifiques européennes (EASAC) avait publié un rapport sur l’homéopathie. Le groupe de travail assigné affirme ainsi qu’il n’existe « pas de preuves solides et reproductibles que les produits homéopathiques sont efficaces pour toute maladie connue, même s’il y a parfois un effet placebo ». Il souligne que ces thérapies peuvent s’avérer néfastes « en retardant ou en dissuadant un patient de chercher à obtenir des soins médicaux appropriés, fondés sur des données probantes, et en minant la confiance du patient et du public dans les preuves scientifiques ».