« Une vraie politique de prévention permettrait de préserver 100 000 vies par an » en France, affirme le Premier ministre Édouard Philippe. Intégré à la Stratégie nationale de santé 2018-2022 (Aquæ n° 120), adoptée en décembre dernier, le volet prévention a ainsi fait l’objet d’un travail gouvernemental aboutissant à 25 mesures révélées fin mars 2018.
Cette politique a été divisée en quatre axes : « une grossesse en pleine santé et les 1 000 premiers jours », « la santé des enfants et des jeunes », « la santé des adultes de 25 à 65 ans : vivre en bonne santé », et enfin « bien vieillir et prévenir la perte d’autonomie ».
Parmi les actions entreprises pour les moins de 65 ans, on retrouve la lutte contre l’obésité chez les enfants, le renfort de l’offre médicale en outre-mer, la formation aux gestes de premiers secours, l’extension de l’étiquetage Nutri-Score, la réduction de l’exposition aux perturbateurs endocriniens ou encore une meilleure prise en compte des besoins des personnes en situation de handicap.
Concernant les plus de 65 ans, la feuille de route du Gouvernement comprend des actions de médiation, dans chaque département, contre l’isolement des personnes âgées. Elle inclut également une prévention de la perte d’autonomie, plus particulièrement grâce à un bilan de santé et à une consultation systématique lors du départ à la retraite. Un budget annuel de 15 millions d’euros sera d’ailleurs consacré, dès cette année, à la réalisation de programmes de prévention en Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) sur la perte d’autonomie.