Le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine a adopté la feuille de route santé le 19 janvier dernier. La collectivité prévoit d’investir 130 millions d’euros par an pour soutenir ce secteur. Le budget dégagé lui permettra de développer ses compétences en matière de formations sanitaires et sociales, de recherche, de développement, d’innovation, d’aménagement du territoire, de numérique et de prévention.
La stratégie établie, fruit d’une concertation entre plus de 200 professionnels de santé, met l’accent sur quatre grands chantiers pour les quatre prochaines années :
> Lutte contre la désertification médicale. Pour ramener les soignants sur le territoire, la Région entend créer des maisons de santé pluridisciplinaires, soutenir les projets de renforcement de l’offre de soins ou déployer le très haut débit sur le territoire. Cet objectif passe également par le développement de la télémédecine et l’adaptation des formations. La Région souhaite ainsi mettre en place une qualification des métiers de coordinateur de soins, gestionnaire de cas, etc. Ou encore proposer des ressources pédagogiques numériques (intelligence artificielle, simulateurs, etc.).
> La médecine de demain. La Nouvelle-Aquitaine veut accompagner les évolutions du secteur. Une ambition qui passe, notamment, par l’établissement d’une cartographie des compétences. Parallèlement, les recherches académiques et les développements industriels seront valorisés. La collectivité vise également la création d’un pôle d’excellence en santé numérique, par exemple.
> Innovation et compétitivité des entreprises. Il s’agit d’accompagner l’essor de l’e-santé et de l’intelligence artificielle. Par ailleurs, l’industrie cosmétique sera soutenue, notamment par le biais de la nouvelle antenne de la Cosmetic Valley à Bordeaux (Aquæ n° 121). Les startups des biotechnologies seront elles aussi accompagnées. Enfin, un plan thermal régional 2018-2022 est en préparation.
> Prévention et santé environnement. L’administration affirme vouloir mener une politique de santé et d’éducation à l’échelle régionale. Elle s’attachera donc à réduire les expositions aux pollutions ou à permettre l’accès à une eau et à une alimentation de qualité dans le cadre du Plan Régional Santé Environnement, signé en juillet 2017.