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Le congrès de rhumatologie a 30 ans

knee-2768834_1920Pendant deux jours, la rhumatologie était à l’honneur Porte de Versailles à Paris. Les rhumatismes pendant la grossesse, la e-santé ou encore l’hypnose étaient au programme.

La 30e édition du congrès de la SFR (Société française de rhumatologie) s’est déroulée du 10 au 12 décembre 2017 au Parc des expositions à Paris (75). Près de 6 000 visiteurs étaient présents. Le congrès s’est ouvert sur trois conférences sur l’actualité de la rhumatologie. La première a traité le sujet des rhumatismes inflammatoires pendant la grossesse et des traitements possibles. La seconde a abordé l’enthésite. La dernière s’est intéressée aux complications rhumatologiques des traitements antitumoraux. Puis, pendant trois jours, conférences, tables rondes, sessions scientifiques et autres mises aux points se sont enchaînées. Parmi les thématiques abordées : les rhumatismes inflammatoires, la prise en charge des complications cardiaques de la polyarthrite rhumatoïde ou encore la e-santé. De nombreux ateliers ont également été organisés, notamment sur l’hypnose en rhumatologie, l’échographie ou encore les accidents du travail et autres invalidités.

Imagerie et gonarthrose

Une session s’est également intéressée à l’imagerie en rhumatologie. Des chercheurs de l’université d’Orléans (45) ont ainsi présenté une étude sur la prédiction de la gonarthrose par radiographie du tibia. Ils ont pour cela analysé des images réalisées par l’OsteoArthritis Initiative, cohorte nord-américaine, sur 319 patients ne présentant pas de signes d’arthrose puis suivis pendant quatre ans. Les chercheurs ont conclu que l’analyse de la texture osseuse pouvait permettre d’établir un diagnostic précoce.

SMS et suivi de traitement

La e-santé faisait elle aussi partie des sujets majeurs du congrès. Plusieurs membres du CHU d’Amiens (80) sont donc intervenus sur l’envoi de messages aux patients atteints de polyarthrite rhumatoïde pour favoriser la régularité du traitement. Une étude pilote a en effet permis de comparer trois méthodes de suivi : la prise en charge dans le service de rhumatologie, l’envoi de SMS et l’entretien pharmaceutique personnalisé. Les résultats ont alors montré une nette amélioration de l’observance du médicament dans le groupe recevant des messages de rappel.

Douleurs chroniques et vitamine D

La douleur a par ailleurs été largement abordée. L’étude DOVID s’est particulièrement attachée à l’utilisation de la vitamine D pour traiter les douleurs chroniques. L’objet des recherches présentées était les effets du cholécalciférol sur la polyarthrite rhumatoïde. 68 patients de 18 à 55 ans présentant un déficit en vitamine D et non supplémentés dans les trois mois précédents ont été aléatoirement placés dans deux groupes. Les premiers se sont vus administrer un supplément en vitamine D3 pendant un mois, les seconds ont reçu un placebo. Tous ont par la suite rempli des questionnaires d’évaluation de la douleur, de la qualité de vie, des habitudes alimentaires ou encore de la consommation d’antalgiques. Les résultats ne se sont pas avérés concluant, surtout à cause de la faible population testée. L’équipe recommande donc la réalisation d’un essai clinique à échelle nationale. (© Pixabay)

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