Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, diffusé par Santé publique France, est revenu, à l’occasion de la Journée mondiale du diabète qui a eu lieu le 14 novembre dernier, sur le nombre de cas concernés par cette pathologie sur notre territoire. Dans un article, Prévalence du diabète traité pharmacologiquement (tous types) en France en 2015. Disparités territoriales et socio-économiques, écrit par Laurence Mandereau-Bruno et Sandrine Fosse-Edorh, un état des lieux de la maladie est réalisé. Il apparaît que la prévalence du diabète, pris en charge médicalement, s’élevait à 5 % de la population en 2015, ce qui représente 3,3 millions de personnes. Ce pourcentage est en hausse, en moyenne, de 2,1 % par an sur la période 2010- 2015. Les hommes sont davantage touchés. La publication fait également état des prévalences selon les régions et montre ainsi les disparités importantes au niveau du territoire. Hauts-de-France et Grand-Est sont les plus concernées par la pathologie, à l’inverse de la Bretagne et des Pays de la Loire. Des différences ont également été relevées par rapport à l’indice territorial de désavantage social, synonyme de communes plus défavorisées où le diabète tend à augmenter. En conclusion, les auteurs de l’article insistent sur la nécessité de mettre en place des actions de prévention primaire, plus particulièrement pour les populations les plus « pauvres », agissant sur les principaux facteurs de risque évitables, comme le surpoids et la sédentarité. De son côté, la Fédération internationale du diabète (FID) a diffusé la huitième édition de son Atlas qui revient sur l’expansion de la maladie au niveau mondial et indique que le nombre de personnes touchées pourrait être multiplié par deux d’ici à 2045. En Europe, la FID a relevé que les dépenses liées aux soins de santé pour le diabète s’élevaient à 166 milliards de dollars (140 milliards d’euros), ce qui représente le deuxième montant le plus élevé de toutes les régions sondées. L’Atlas insiste sur le fait qu’au niveau mondial le diabète de type 2 est en hausse, même si la récupération des données exploitables est difficile. L’article et l’Atlas sur aquae-officiel.fr