La Commission européenne a rendu public en juin dernier le résumé de l’Étude sur les services de santé transfrontaliers : obstacles potentiels pour les prestataires de soins de santé (Aquæ n° 111). Ce dernier fait le point sur la réalité de la libre circulation des prestataires de soins et des patients de l’Union européenne, les exigences et obstacles dans la fourniture de soins transfrontaliers. L’analyse s’est focalisée sur dix États membres, à savoir la France, l’Allemagne, l’Italie, la Lettonie, Malte, les Pays-Bas, la Pologne, la Slovénie, la Suède ainsi que le Royaume-Uni, et a plus particulièrement porté sur les médecins généralistes transfrontaliers, les physiothérapeutes, les kinésithérapeutes, les laboratoires médicaux mais également les hôpitaux disposant de filiales dans un État membre voisin. Plusieurs obstacles à la réalisation de soins de santé transfrontaliers ont ainsi été constatés. Le premier, mentionné par les praticiens, relève des exigences linguistiques requises. En effet, des tests obligatoires ou des formations, qui représentent un frein du fait de leur coût et du temps qu’ils requièrent, peuvent être demandés dans certains pays. Les coûts élevés liés à la fourniture des pièces justificatives requises – et notamment les frais de traductions certifiées – dans le processus de reconnaissance des qualifications sont également un obstacle au développement de services de santé transfrontaliers. En troisième lieu, est cité le manque de familiarité avec les spécificités du système de santé dans un État membre, en particulier lorsqu’il est organisé de manière décentralisée avec des procédures variant d’une région à une autre. Enfin, les prestataires transfrontaliers ont indiqué rencontrer des obstacles de nature plus pratique pour trouver les informations pertinentes et « naviguer dans le système ».
Le résumé sur aquae-officiel.fr