La Haute Autorité de santé (HAS) a publié le 22 mai dernier des recommandations qui visent à aider les professionnels de santé à diagnostiquer le burnout, le prendre en charge de manière adaptée et accompagner le retour au travail. Le syndrome se « traduit par un épuisement physique, émotionnel et mental profond, causé par un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes » selon la HAS. Il s’agit en premier lieu de repérer les manifestations du burnout et d’écarter l’hypothèse d’une maladie physique. Les symptômes peuvent être d’ordre émotionnel (anxiété, tristesse, hypersensibilité, absence d’émotion…), cognitif (troubles de la mémoire, de l’attention, de la concentration…), comportemental ou interpersonnel (isolement social, comportement agressif ou violent, diminution de l’empathie, comportements addictifs…), motivationnel (désengagement, remise en cause professionnelle, dévalorisation…) que physique (troubles du sommeil, troubles musculo-squelettiques, gastro-intestinaux…). La HAS enjoint également à analyser les conditions de travail (intensité et organisation du travail, exigences émotionnelles, autonomie et marge de manoeuvre, relations dans le travail, conflits de valeurs, insécurité de l’emploi) et à considérer les facteurs individuels (antécédents personnels et familiaux – notamment antécédents dépressifs -, événements survenus dans la vie personnelle, soutien de l’entourage, rapport au travail). Une prise en charge individualisée est préconisée, sans recours systématique aux antidépresseurs, qui s’appuie sur un arrêt de travail, la combinaison d’interventions psychothérapeutiques ou psychocorporelles, un éventuel traitement médicamenteux et une intervention psychiatrique pour les cas les plus sévères.
Le rapport sur aquae-officiel.fr