L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a publié début octobre un communiqué annonçant l’application de mesures internationales pour diminuer la consommation de boissons sucrées dans le but de réduire les cas d’obésité et de diabète de type 2. Ainsi l’OMS recommande la taxation de ces boissons riches en sucres libres délibérément ajoutés aux préparations qui sont nocifs pour la santé des consommateurs. Le rapport Fiscal policies for Diet and Prevention of Noncommunicable Diseases sur lequel s’appuie l’OMS pour cette recommandation, prédit une baisse de consommation de ces produits proportionnelle à leur hausse de 20 % de leur prix de vente.
Cette annonce a été accompagnée des déclarations du Dr Douglas Bettcher, directeur du département Prévention des maladies non transmissibles de l’OMS qui a précisé que si les pouvoirs publics s’engageaient à appliquer cette taxe, ils contribueraient à réduire les dépenses de santé mais également à investir dans d’autres services de santé. Des enquêtes nationales réalisées sur les régimes alimentaires ont révélés que les boissons et aliments riches en sucres libres sont des sources de calories superflues pour la population, en particulier pour les plus jeunes.
Les chiffres inquiètent l’OMS : l’obésité concerne 11% des hommes et 15% des femmes (soit plus d’un demi-milliard d’adultes) tandis qu’en 2015, 42 millions d’enfants de moins de cinq ans étaient en situation d’obésité ou de surpoids. Les diabétiques sont de plus en plus nombreux : ils étaient 108 millions en 1980 tandis qu’en 2014, ils atteignaient 422 millions. 1,5 million de décès auraient ainsi été causés par le diabète.
Parmi les autres mesures annoncées dans ce rapport se trouvent le subventionnement des fruits et des légumes frais pour faire réduire leur prix de 10 à 30 % ou encore la taxation de certains aliments et boissons riches en graisses saturées, en acides gras trans, en sucres libres et/ou en sel.