L’encadrement par une norme de l’activité de thalassothérapie en France, en Espagne et au Portugal, a fait l’objet de discussions lors du congrès international des professionnels de la thalassothérapie.
Organisée par l’université de Vigo (Espagne), la première édition du Congrès international de thalassothérapie santé et bien-être s’est tenue du 22 au 25 novembre dernier à l’hôtel Talaso Atlántico, en Galice. Cet événement a donné lieu à de nombreuses présentations portant sur l’industrie de la thalassothérapie en Espagne mais également en France, sur les vertus thérapeutiques de la thalassothérapie mais également concernant l’impact touristique du secteur. Certains exposés se sont davantage concentrés sur la dimension scientifique de la thalassothérapie : l’utilisation des algues et microalgues, la qualité de l’eau ou encore les boues marines. L’Institut du thermalisme de l’université de Bordeaux faisait partie d’un comité scientifique qui avait été formé pour l’événement.
En France
Philippe Gomez, directeur de Thalacoach, s’est exprimé sur la mise en place d’une norme structurant l’activité en France qui génère 150 millions d’euros de chiffre d’affaires chaque année. La norme expérimentale XP X50-844, « Exigences relatives à la prestation de service », a été publiée début 2015. Elle constitue la garantie pour le client, de l’usage d’une eau de mer de qualité. L’un des objectifs de cette norme est d’encadrer l’usage du terme « thalassothérapie » et son savoir-faire. Un établissement utilisant la norme sans la respecter serait passible de poursuites. Auparavant, c’était la certification Qualicert de 150 items qui était utilisée : elle a été écartée en raison d’un certain manque de communication et de coûts élevés pour son adoption.
Ailleurs
En Espagne, les professionnels de thalassothérapie souhaitent s’attacher à développer un cadre normatif réglementé pour leur activité afin de proposer une certaine qualité de services, de mettre en place des principes d’hygiène et de sécurité mais aussi de protéger le consommateur. Pour cela, ils comptent utiliser la norme ISO internationale 17680, « Tourisme et services connexes – Thalassothérapie – Exigences de service », qui a été publiée en mars 2015. Cette dernière ne comprend pour le moment pas de règlement concernant le logement et la restauration. Actuellement, des réglementations sont déjà en vigueur : la loi sur le tourisme en Galice du 27 octobre 2011 ainsi que le décret n°55 du 11/07/1997 sur les conditions sanitaires dans les établissements thermaux, centres de thalasso, et l’application de péloïdes. La Société espagnole de thalassothérapie souhaite rassembler les établissements de thalasso afin que ces derniers utilisent la norme internationale. Cette opération a notamment pour objectif d’exclure les structures se revendiquant de « thalassothérapie » mais qui ne correspondent pas aux critères d’une telle activité. Au Portugal, il y a peu de centres de thalasso. Ces derniers ne bénéficient actuellement d’aucune réglementation. Cependant, à l’image de leur voisin espagnol, ils souhaitent débuter un travail ayant pour base la norme ISO internationale 17680.
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