Le bureau national de recherches économiques (NBER) américain a récemment publié un rapport s’interrogeant sur la densification de la morbidité ou de la prévalence de maladies durant les dernières années de vie. Face à l’augmentation de l’espérance de vie et à l’impact socio-économique qu’aurait une évolution du taux de morbidité en termes de besoins et de dépenses de santé, l’organisme de recherche économique américain a fait appel aux experts de Cambridge et de Harvard pour établir un document sur le sujet. Pour ce faire, ils se sont appuyés sur plus 20 années de données des bénéficiaires de l’Assurance maladie (Medicare) collectées sur un échantillon représentatif d’environ 10 000 personnes. Les deux auteurs ont dressé un bilan qui montre des indices de santé en progression et des taux de morbidité relativement constants jusqu’au décès. Ils parlent de « compression de la morbidité » mais restent indécis sur la survie sans maladie. En synthèse, l’espérance de vie continue d’augmenter, la santé au grand âge de s’améliorer.