Le Conseil d’État vient de donner raison à un pharmacien de Caen qui l’avait saisi pour faire suspendre l’exécution de l’article 5125-34 du code de la Santé publique. Dans sa décision, la juridiction adminis- trative estime que l’application de cet article, qui restreint la vente en ligne aux produits « de médication officinale », et exclut les autres médi- caments à prescription facultative, serait de nature à porter un préjudice grave à ce pharmacien, qui a ouvert une officine sur Internet. L’appréciation du Conseil d’État relève également que cet article du code de la Santé publique est contraire au droit de l’UE, qui autorise la vente en ligne de l’ensemble des médicaments non soumis à prescription.