Fermentalg, jeune société girondine, souhaite mettre au point une technique de production massive de microalgues.
Pierre Calleja, président fondateur de Fermentalg et biologiste spécialisé en aquaculture, souhaite commercialiser des microalgues à bas coût. Cette idée lui est venue après un parcours chez France Aquaculture, filiale d’Ifremer, et par son expérience acquise grâce à sa première société, Kurios, qui était spécialisée dans la production concentrée de microalgues et nourritures consommables pour l’élevage larvaire de poissons marins et de crevettes. C’est dans ce dernier contexte qu’il a commencé à tester diverses technologies pour fabriquer en nombre de la biomasse de microalgues. Il dépose deux premiers brevets en 2007 et crée Fermentalg deux ans plus tard avec, notamment, le soutien de la région Aquitaine. De nouveaux actionnaires se sont ensuite positionnés, permettant à son fondateur de poursuivre son développement. Il s’agit là de la seule initiative européenne dans ce domaine tandis que les Américains et les Asiatiques maitrisent déjà cette technologie. Le procédé s’appuie sur l’industrialisation pour parvenir au rendement fixé. Actuellement, huit souches de molécules sont en développement, soit un coût réduit de moitié.
Pour avancer plus vite et parvenir à atteindre son objectif, Pierre Calleja noue des partenariats avec des sociétés bien implantées sur le marché de la nutrition. Comme avec Sofiprotéol, établissement financier de la filière des huiles et protéines végétales, avec lequel il s’est associé pour monter Proléag, dont le but est la production d’huiles riches en oméga 3 à l’horizon 2014. Ou encore avec le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) pour la bio-production de lipides grâce aux microalgues. Aujourd’hui, la dernière étape pour atteindre l’objectif est de trouver un partenaire qui permettra de financer l’étape préindustrielle. 10 à 20 millions d’euros sont nécessaires.