À l’occasion d’un débat en séance au Sénat début octobre portant sur la missioncommune d’information portant sur les dispositifs médicaux implantables et lesinterventions à visée esthétique, la question de la règlementation des cabines debronzage artificiel a une nouvelle fois été abordée.
Le rapport, émis par la commission présidée par la sénatrice – Chantal Jouanno – en juillet dernier, préconisait, lui,d’interdire leur usage public pour une utilisation uniquement médicale. Côté gouvernement,un positionnement moins radical était adopté à la suite de sa parution. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, s’était positionnée « fermement » mais uniquement en faveur d’un encadrement plus strict de cette pratique.
Un décret qui est encours d’écriture depuis trois mois, attend, pour être finalisé, l’avis de la Haute Autorité de Santé qui devrait être rendu au premier semestre 2013.Une nouvelle étude américaine publiée dans la revue British Medical Journal (BMJ)parue le 2 octobre dernier confirme les risques sanitaires évoqués par le rapport Jouanno, et affirme que l’exposition aux rayons ultra-violets artificiels augmenterait le développement de cancers cutanés, les carcinomes. Pour arriver à ce résultat,les chercheurs ont procédé à une méta-analyse, considérée comme un haut niveau de preuve, en passant en revue un série d’études effectuées depuis 1977 : au total ce sont 88 000 patients originaires de six pays différents qui ont été observés.
Une autre enquête publiée en juillet dans le même journal démontrait que fréquenter ces appareils augmentait de 20 % le risque de développer un jour un mélanome. Les sénateurs de la mission d’information s’étaient par ailleurs largement appuyés dessus pour étoffer les conclusions de leur rapport.■